D’aussi loin que je me souvienne, j’ai passé presque chaque été à la mer du nord, à Knokke-Heist, en famille. Deux semaines, les deux dernières du mois de juillet. Dans le même appartement jusqu’à ce qu’on soit obligé d’en louer un autre pour une raison X ou Y. De mon enfance, il me semble que ce sont les souvenirs les plus heureux que ma mémoire ait conservé.
Ce sont ces deux petites semaines qui m’ont permis de grandir assez proches de mes cousins, de les voir grandir et de les mitrailler de photos. Deux petites semaines, presque chaque année qui m’ont permis de les aimer inconditionnellement, comme s’ils étaient mes frères.
En famille, on a passé des soirées à jouer à des jeux de sociétés jusqu’à pas d’heures ou à rouler en roller jusque Knokke. Des après-midis à creuser des trous ou à sauter par-dessus les vagues. Des matinées à faire les marchés, à ramener du poulet rôti ou du poisson séché. C’est impossible d’énumérer tous les souvenirs que je possède grâce à ces vacances.
A côté de ça, il y a les petits bonheurs personnels. Sentir le sable sous ses pieds, les vagues contre ses chevilles et la brise du soir dans ses cheveux. Etre réveillée par le cri des mouettes, s’endormir avec les paroles des gens qui se baladent encore sur la digue. Se promener dans le « petit bois », avec les odeurs d’arbres et de fleurs. Courir dans les dunes, du sable et des hautes herbes en guise d’horizon.
Ce sont les vacances qui m’ont aussi permises de prendre des tas de photos et de voir l’évolution de leur qualité au fil des ans. Sans compter que ce sont aussi celles où j’ai pris le plus de photos de famille. Je ne compte plus le nombre de photos que je possède où mes petits cousins et mon frère se mettent en scène, celles où ils ont de la crème chantilly sur le bout du nez, la tête coincée dans un obstacle de mini-golf quand ils ne sont pas sur la plage, bras dessus, bras dessous.
Cela fait trois ans que nous ne sommes plus parti à Knokke-Heist tous ensemble. La dernière fois était en 2010. Nous sommes reparti une année, à La Panne mais pour nous, ce n’était pas la même chose. Ce n’était pas un lieu chargé de souvenirs comme Knokke-Heist. Quelqu’un m’a dit un jour que mes yeux pétillent quand je suis là-bas.
C’est notre grand-père qui, chaque année, réservait ses vacances. C’est grâce à lui que je possède aujourd’hui tous ces souvenirs inestimables.



















